Frédéric Cochet - Ingénieur Paysagiste et Pépiniériste
 
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Maladies et ravageurs occasionnels - Pommier

Acarien rouge

Les acariens sont rarement problématiques dans les vergers conduits en culture biologique du fait de la présence de leurs prédateurs naturels.

Localisation et périodicité :

Sur les feuilles et sur les fruits du printemps à l’automne.

Les feuilles se décolorent et deviennent vert jaune puis grisâtres. S’ensuit une chute prématurée et donc un développement entravé du fruit.

Stratégie de lutte :

Eviter l’emploi d’insecticides qui détruisent facilement leurs prédateurs naturels.

En cas de nécessité, pulvériser du pyrèthre et/ou de la roténone

 

Anthonome

Les dégâts de ce petit coléoptère peuvent être importants en cas de printemps humide.

Localisation et périodicité :

Sur boutons floraux et fleurs au printemps.

Les fleurs dévorées par la larve de cet insecte apparaissent brunies et desséchées et prennent un aspect de clou de girofle caractéristique.

Stratégie de lutte :

Favoriser la présence de Mésanges, Bouvreuils, Fauvettes, etc... qui sont les prédateurs naturels de cet insecte.

Les traitements au soufre pratiqués contre la tavelure ont un effet répulsif.

Traitement au pyrèthre et/ou roténone juste avant la floraison.

 

Monilioses

Elle est plus ou moins présente dans tous les vergers. Sa propagation est favorisée par un microclimat humide, ou lors des années particulièrement pluvieuses.

Localisation et périodicité :

Cette maladie se développe à partir du début de la floraison (surtout par printemps pluvieux) et durant toute la période de développement des fruits sur les arbres.

Elle est localisable sur les fleurs, par un dessèchement de ces dernières qui servent de portes d’entrée à la maladie.

On peut observer également un dépérissement de l’extrémité des rameaux ou éventuellement des branches entières dans les cas les plus graves.

Sur le fruit la maladie est le plus facilement repérable, mais c’est souvent trop tard pour intervenir, préparez vous pour l’année prochaine. Il s’agit alors de pourriture brune molle plus ou moins généralisée sur l’ensemble du fruit, à n’importe quel stade. La maladie forme des cercles concentriques de coussinets blanchâtre à grisâtres souvent autour d’une blessure parfois même légère. Ensuite le fruit se dessèche et se ratatine (momification) et reste le plus souvent attaché à l’arbre jusqu’au printemps.

Stratégie de lutte : (voir détail des traitements dans le calendrier).

Maintenez des distances de plantation suffisantes entre les arbres (variable selon les portes greffes), et des formes de conduite bien aérées, ainsi qu’une taille régulière d’éclaircie et maintenez la couronne ouverte.

Eliminez et détruisez des parties atteintes (rameaux et fruits momifiés).

Favorisez les variétés peu sensibles ou à floraison tardive.

Eviter tout type de blessure sur les arbres.

Eviter tout apport de foliaire contenant de l’azote, les purins de plantes...

Réalisez un éclaircissage des fruits, dédoubler les fruits qui se touchent (les années de forte charge on n’éclaircit jamais suffisamment les arbres).

Récolte par temps sec pour éviter la propagation du champignon.

Traitement cuprique à la chute des feuilles, au débourrement, peu avant floraison et juste après nouaison.

Pour la description des traitements à effectuer mois par mois se reporter au calendrier.

Le semis de raifort au pied des arbres ou la pulvérisation d’infusion de racines et feuilles sur fleurs ayant été endommagées par la pluie, gène la germination du Monilia (à essayer je n’ai pas de retour concret sur cette pratique).

Pulvérisation d’extrait de prêle dès la floraison.

 

 

Hoplocampe

Les dégâts peuvent être importants si la pullulation de l’insecte n’est pas régulée par ses ennemis naturels. La larve est reconnaissable à son odeur de punaise.

Localisation et périodicité :

Sur fruits, du printemps, à la fin de l’été.

La jeune larve creuse une galerie tout autour du fruit, qui s’élargit au fur et à mesure que le fruit grossit et prend un aspect liégeux.

La larve plus âgée creuse un trou arrondi qui donne accès à une cavité emplie de ses excréments. Les fruits ainsi atteints cessent de croître et chutent prématurément.

Stratégie de lutte :

Préservez les ennemis naturels de l’hoplocampe.

Réalisez vous-même les pièges, format : 30 cm par 30 cm, d’un blanc très lumineux et engluez les. Posez les environ 1 semaine avant la floraison.

Traitement au pyrèthre et/ou à la roténone en fin de floraison.